En cette magnifique chapelle, Enguerran entra et découvrit ce lieu merveilleux de transcendance. Il fut enthousiasmé par sa beauté et il sentit son propre cœur se remplir, et son âme s'élever vers Dieu. Marchant doucement le long de la nef, se dirigeant vers l'autel, il eut tout d'abord l'impression que le temps s'écoulait très lentement, puis il lui sembla que la notion de temps disparaissait. Il se trouva finalement devant l'autel, et eut le geste de lever les yeux : il vit alors en contre-plongée les immenses vitraux bleus qui lui parurent ainsi gigantesques.
Soudain saisi par une joie douce mais poignante, petite mais profonde, et qui lui semblait intime, il eut le réflexe de s'agenouiller, comme pour mieux la ressentir et pour rendre hommage. Il ferma les yeux, et quelques larmes coulèrent le long de ses joues. Des larmes de joie, mais aussi des larmes qui laissaient échapper une pression, des peurs, des angoisses. Enguerran se laissait ainsi saisir, ressourcer. Il eut alors le sentiment que le silence était en réalité une douce musique, qui ne demandait qu'à être écoutée.
Après s'être confié au Très Haut et lui avoir adressé ses prières, il se releva et essuya ses joues. Puis un sourire se dessina sur son visage. Et il repartit le cœur léger.