Les meubles étaient à la fois sobres et raffinés, comme dans toutes les autres chambres à moins qu'elles fussent changées par leurs locataires : volontairement pas trop luxueux, mais suffisamment confortables et beaux pour y être à l'aise. Il s'agissait de ne pas se faire endormir par un trop grand luxe : le castel n'était pas un lieu pour y vivre mais pour s'entraîner à de dures épreuves physiques, psychologiques, et cheminer spirituellement. Néanmoins on pouvait tout de même se permettre de dormir dans des chambres décentes et à la hauteur du rang d'un chevalier.
Des coffres à vêtements et d'autres à accessoires étaient rangés dans un coin ou près du lit. Celui-ci était à baldaquin, d'un bleu vif, et le bois qui constituait la partie principale du lit était de bonne qualité. Une petite table était disposée près de la fenêtre. Une plume, de l'encre et du parchemin étaient posées dessus. Evidemment, il y avait aussi une chaise juste à côté. Au mur étaient accrochés quelques tableaux et tapisseries, où l'on pouvait voir soit des batailles, soit des scènes paisibles de promeneurs et de jardins, soit des scènes religieuses. Il y avait aussi une cheminée avec une petite réserve de bûches sur le côté : Il fallait prévoir de se chauffer pendant les soirs d'hiver.
Enguerran commença par ranger ses affaires dans les coffres, puis s'asseya sur la chaise et regarda longuement toute la pièce. Elle était agréable, et il souria. Il s'allongea ensuite sur le lit pour faire un petit somme.